La pêche à la mouche

 

La pêche à la mouche est sans doute de la pêche la plus "écologique". Le pêcheur apprend à observer ce qui se passe sous l'eau et à composer avec les lois de la nature.
De ses observayions, il retiendra ce qu'il devra parfaitement imiter pour prétendre aboutir dans son sport...la pêche à la mouche !  Et comme le monde des insectes est d'une immense richesse, sa patience dans la fabrication des mouches et autres nymphes fera de lui, année après année, un véritable artiste.

C'est en Grande-Bretagne que cette pêche s'est développée, avant de se pratiquer en Europe mais aussi dans le reste du monde.   

Si écraser les ardillons est obligatoire sur les parcours no-kill, il est sans doute judicieux de faire ce petit geste dès lors que vous ne souhaitez pas gardez votre prise. C'est aussi, face à la raréfaction du poisson dans un cours d'eau lors d'une période de sécheresse, une façon de contribuer à la préservation de l'espèce. L'absence d'ardillon permet de décrocher plus facilement le poisson et faire en sorte qu'il ne garde pas de traces de sa capture.

Celles et ceux qui n'ont  jamais essayés ce mode de pêche seront sans doute surpris de constater qu'il n'y a pas seulement la truite et autres salmonidés comme objectifs de ce type de pêche. Bien d'autres poissons peuvent être pêchés à la mouche !

Les techniques de pêche et les matériels utilisés. Pour bien comprendre ce que représentent les imitations confectionnées avec talent par les pêcheurs à la mouche, il est important de savoir que la mouche durant sa vie, passe plusieurs étapes lui donnant des aspects bien différents :

· Larvaire : C'est la période où la larve reste au fond de l'eau, sur une végétation aquatique.

· Nymphe : La larve devient insecte. Elle se décroche du fond et monte à la surface de l'eau.

· Imago : Cette période de son évolution est trés brève. L'insecte déplie ses ailes sur le surface de l'eau et manifeste sa présence par des battements d'ailes. Il est alors trés vulnérable.

· Spent : L'insecte a vécu et meurt. Il retombe alors à la surface.  

Notre présentation se limitera à présenter quelques unes des techniques de cette pêche. Vous trouverez ci-dessous quelques explications sur celles relatives à la mouche noyée, à la mouche sèche, à la nymphe et au streamer... des leurres très attractifs.

 La pêche à la mouche noyée


Dans l'histoire de la pêche à la mouche, celle dite à la mouche noyée est sans doute la plus ancienne. Les collections de mouches anciennes présentent des créations qui n'ont rien perdues de leur valeur attractive.

Cette technique reste pour certains pêcheurs la plus efficace compte tenu du fait que les salmonidés trouvent la quasi totalité de leur nourriture sous l'eau.

Si en Amérique du Nord et en Europe la nymphe a supplanté la mouche noyée, cette dernière reste omniprésente sur les montages des britaniques.

 

 

Depuis les origines, les pêcheurs confectionnent des mouches qui imitent parfaitement tel ou tel insecte à chaque étape de son développement. La panoplie est large et en fonction de l'avancement dans la saison, la mouche artificielle choisie sera celle ressemblant le plus à l'insecte vivant sur le cours d'eau.  Là où l'eau est peu profonde, la soie flottante de 5 ou 6 sera utilisée, alors que dans une eau plus profonde la soie plongeante sera privilégiée. Lancée en travers du courant et vers l'amont, le pêcheur prendra soin de laissé la soie dériver vers laval aussi longtemps que possible pour espérer un gobage. Dans une eau dormante, la mouche noyée doit être animée lentement, non loin de la surface, avec de temps à autres quelques tirées vigoureuses.

La pêche à la mouche sèche


Pour bon nombre de pêcheurs, la pêche à la mouche sèche est la seule digne d'être pratiquée. La raison en est trés simple. Toute l'action de pêche, du posé jusqu'à la prise est visible. Le pêcheur constate immédiatement si son lancé est correct ou non, si la mouche est bien présentée ou non.
La vraie difficulté consiste à savoir quelle mouche sera mordante. Le pêcheur par la connaissance indispensable des divers stades de développement d'une mouche saura ce qu'il convient de monter et de présenter au poisson recherché.
Ce mode de pêche est pratiqué depuis 150 ans et a trouvé son véritable succès dans le sud de l'angleterre et un peu plus tard en Amérique de Nord.   
Depuis la pêche à la mouche sèche à évoluée, grace notamment aux passionnés qui ont sans cesse amélioré leurs imitations.
Du moucheron à la grosse mouche, tout est observé par les pêcheurs pour en mémoriser les aspects afin de les reproduire avec un maximum de réalisme. C'est vrai aussi bien pour les insectes aquatiques que pour les insectes terrestres.
Dans une eau courante, la mouche sèche sera déposée en amont pour se présenter naturellement sur le poste, tandis qu'en eau dormante, c'est le pêcheur qui approchera le poste avec d'infinies précautions. Généralement une soie de 4 à 6 fera l'affaire.


 

La pêche à la nymphe

La pêche à la nymphe est sans doute la méthode la moins pratiquée et la moins maitrisée par les pêcheurs. La nymphe imite à leur stade nymphale des insectes aquatiques tels que, par exemple, la mouche de mai ou la prygane.
Ce mode de pêche est apparu vers 1890, c'est à dire à la même époque que la pêche à la mouche sèche, dans le sud de l'Angleterre. Quand on pratique la pêche à la nymphe, et en fonction du poisson recherché, la nymphe est présentée juste en dessous de la surface, entre deux eaux ou juste au dessus du fond.  
Dans les deux premiers cas on utilisera une soie flottante de 4 ou 5, alors que pour se raprocher du fond, une soie plongeante est nécessaire de même qu'il sera util de plomber la nymphe.

La pêche au streamer

Pour celles et ceux qui pratique la pêche à la mouche, il convient aussi d'écrire quelques mots sur la pêche au streamer. Le streamer imite les plus grosses proies des poissons, à savoir de petits poissons.  Trés utilisés pour attraper de grosses truites ou des saumons, le streamer était à l'origine, il y a 250 ans, fabriqué en os ou en corne.  C'était le cas en Laponie ou en Suède. Cette "mouche" un peu particulière étant plus lourde, une soie et un bas de ligne plus résistants.  Une soie numéro 7 est presque un minimum.
Pour ce qui est des mouches et des nymphes, vous pouvez toujours vous monter une véritable collection tant leur nombre est important. Ceci étant veillez toujours à ce que l'hameçon soit de bonne qualité. Sachez qu'une mouche de qualité (belle imitation) est relativement couteuse mais donnera sans doute de trés bons résultats. Aussi, c'est votre connaissance des insectes présents sur les lieux de pêche qui vous guideront dans votre choix.

 

 Cannes et moulinets

Comme nous l'avons déjà ennoncé, l'équipement n'est pas obligatoirement couteux. De même il n'est pas indispensable d'avoir une quantité impoortante de cannes à pêche, de moulinets et de soies. Pour pêche à la mouche en rivière, une canne passe-partout d'un poids de 100g de 8'6 en 3 brins peut suffire. Elle doit pouvoir supporter une soie N 5 et avoir une action de pointe. Le moulinet sera quant à lui suceptible de contenir une soie DT5F + 100 m 20 lbs. En réservoire, vous pouvez espérer capturer de beaux poissons.  
Une canne carbone en 2 brins d'une longueur de 9,5' ou 10' ayant une action de pointe peut vous permettre une agréable découverte de la pêche à la mouche.
Un moulinet pesant 175g ayant une capacité soie + réserve basées sur WF7F+200 m. 20 Lbs vous permettra de beaux combats.
Le frein à disques est d'un bon confort. Si vous pouvez avoir une bobine supplémentaire à portée de main, vous serez ainsi paré pour faire de bonnes parties de pêche. Prépoyez dans votre saccoche des pointes plongeantes et quelques bas de ligne en queue de rat qui vous permettront de faire face à la plupart des situations.

La soie

Quelques mots sur la soie qui constitue la ligne pour la pêche à la mouche.  Le poids de la igne est primordiale pour propulser la mouche sur le coup parfois éloigné de l'endroit où se trouve le moucheur.  
C'est ainsi que les soies sont répertoriées en fonction de leurs poids, et numérotées du n° 3 (+ légère) au n° 12 (+ lourde). Si certains pêcheurs utilisent encore des soies naturelles, cela devient très rare. Elles sont réservées aux pêcheurs expérimentés recherchant la discrétion et sachant manœuvrer ces lignes particulièrement fines et discrètes. Les soies les plus utilisées sont synthétiques.
Une caractéristique de la soie est son profil.
- Le profil dit "parallèle" est de nos jours plus ou très peu utilisé. La soie parrallèle présente un profil régulier sur toute sa longueur. Codification L  
- Le profil en "double fuseau" présente l'intéret d'être réversible. Le ligne a le même profil à chacune de ses extrémités. Codification DT
- Le profil dit "à fuseau décalé" et spécifique. L'épaisseur est supérieure d'un seul coté de la ligne, l'autre étant plus fine. Codification WF
L'autre caractéristique de la soie est sa densité. On distingue la soie flottante (F), la soie intermédiaire (I) et les soies plongeantes (S). Ces dernières sont identifiées de S1 (plonge lente) à S6 (plonge rapide)