Le vers de vase

Esches animales : conserver des vers de vase

vers de vase Après avoir traité de l'accoutumance des poissons à un appât, ce sera autour de la conservation des appâts et plus précisément les vers de vase.
Pour conserver le plus longtemps vos esches animales, il faut les placer dans les conditions les plus proches de leur milieu naturel.
Il est nécessaire de connaître leur mode de vie. Quels sont les moyens pour garder le plus longtemps possible vos vers de vase.
 

Le vers de vase n'est pas un ver mais une larve aquatique d'un petit diptère (une sorte de moucheron non piqueur) : le chironome.

Le mode de vie d'un ver de vase
Quand on les ramasse dans un lac ou un étang, on trouve parfois des vers de vase de tailles ou de couleurs différentes. Les chironomes adultes volent surtout à la tombée du jour et leur durée de vie est très brève. Ils ne pensent qu'à une chose : s'accoupler ! La ponte a d'ailleurs lieu souvent très peu de temps après la sortie de l'eau. La femelle dépose ses oeufs, directement à la surface des végétaux aquatiques, sous la forme d'un boudin gélatineux fixé par un bout. Il y a en moyenne de quatre cent oeufs par ponte. Compte tenu de la densité en chironomes au bord des étangs, lacs ou mares, cela explique la densité parfois incroyable des vers de vase qu'on peut trouver, repré­sentant jusqu'à 75 % des invertébrés présents dans un plan d'eau.

Dans ces conditions, on comprend bien que le ver de vase soit une nourriture de base pour tous les poissons, quelle que soit leur taille. Dès l'éclosion, la larve se constitue un fourreau de soie et se met dans la vase. Elle s'y nourrit de détritus divers en décomposition et de bactéries. Cette vie de lar­ve peut durer plusieurs semaines ou même des mois : elle est conditionnée par la quantité de nourriture disponible dans la vase mais surtout par la température de l'eau et la luminosité.

Pendant toute la période froide, les larves se mettent donc en léthargie et ce n'est qu'au printemps qu'elles reprennent un développement intensif.

À cette époque, il est donc fréquent et normal d'assister à des envols massifs d'insectes adultes, toutes les larves ayant repris, après une longue période de dormance, leur développement au même moment. Si j'ai bien pris le temps de vous expliquer le mode de vie larvaire des chironomes, c'est qu'il est très important de le connaître pour les conserver au mieux.

Conserver les vers de vase
On peut ainsi établir que, pour disposer d'une larve en bonne condition, il est non seulement important de la conserver le plus long­temps possible dans son élément naturel, l'eau, mais il est aussi possible de jouer sur la température et même la luminosité pour ralentir son développe­ment. À condition de respecter quelques règles, il est ainsi possible de garder des vers de vase plus d'un mois !

Pour bien, il faut un aquarium en prenant soin d'oxygéner l'eau, en pla­çant le tout dans un endroit sombre et frais. Mais il est aussi tout à fait possible de placer les larves dans un bac rempli d'eau (les grands bacs servant à tamiser les asticots font très bien l'affaire) au réfrigérateur. L'eau sera alors très froide et les larves sont dans le noir.

Vous recréez tout simplement pour le vers de vase des conditions de vie hivernales. Ce pro­cédé est vraiment, à mon avis, le plus efficace mais il convient néanmoins de changer l'eau toutes les deux jours et de tamiser les larves pour enlever les mortes tous les trois ou quatre jours.

Contrairement à ce qu'on entend parfois, il est inutile d'ajouter du lait ou du sucre dans l'eau pour nourrir les larves.

 

Comment l'acrocher ?

Le ver de vase est en fait une larve aquatique appelée chironome (une larve de moustique) qui vit dans des eaux à courants lents ou même stagnantes polluées en matières organiques. Mais pour nous c'est tout simplement le " ver vaseux "

Les vers de vase n'ont pas toujours le même aspect ou la même taille, ils peuvent être plus ou moins gros. Selon la saison et surtout, l'endroit où ils sont récoltés.

Bien accroché, un ver de vase est avant tout affaire de pratique et d'entraînement.
 

  • Par la tête. C'est la solution la plus courante, celle qui abîme le moins le ver.
     
  • Par la queue. Un peu plus délicat à effectuer que par la tête, mais ce mode d'eschage permet d'avoir un ver bien droit au bout de l'hameçon.
     
  • Au milieu. Idéal lorsque la pêche est difficile mais cela demande un hameçon très fin de fer si on ne veut pas que le ver se vide.